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2022 07 06  Ouverture du festival des Planches.

Le festival des Planches, festival de théâtre amateur, organisé par la Compagnie «l’enVers du déCor», la compagnie «Léon Natan» et l’Agopop a ouvert ses portes par la déambulation de la troupe Akada d’Autrans-Méaudre, en déambulation de la Place de la Libération jusqu’à la Colline des Bains, suivie pas un spectacle pour enfants avec Martine Sanderre, conteuse, chanteuse, ventriloque et siffleuse pour le grand plaisir des petits.

En soirée, la compagnie Léon Natan a proposé une pièce de Samuel Benchétrit mise en scène par Emmanuel Michalon avec Clémentine Bardo, Emmanuel Michalon, Yves GérinMombrun et Pascal Guéguéniat.

Les deux personnages principaux sont en salle de réanimation et apprennent qu’ils sont atteints d’une maladie incurable, l’un n’a plus qu’une semaine à vivre, l’autre a 15 jours! Voisins de chambre, ils vont faire connaissance et s’entendre pour une fuite non improvisée. Ils rencontrent plusieurs personnages, une femme prête à accoucher, une danseuse, un « suicidé » et vont les aider pour améliorer leur situation qui semble désespérée.

Ces recherches et tentatives sont mêlées de révélations sur leur passé, pas toujours drôle, cela les rend humains et touchants. Jules Tourtin, vendeur de télé chez Darty a deux enfants dont il n’est pas le père. Paul Blanchot n’a jamais connu son enfant. Ils dressent le bilan de leur vie !

La compagnie «Léon Natan» a offert un beau spectacle en plein air aux amateurs venus nombreux pendant cette soirée fraiche de juillet.

Cécile Denis

2022 07 07  « Noces de sable » au festival des Planches.

Jeudi soir le festival des Planches a proposé une pièce de théâtre de Didier van Cauwelaert : « Noces de sable », mise en scène par Janine Madej-Weller.

Le public, environ 80 personnes, était rassemblé devant le chapiteau dressé à la Colline des Bains, bien emmitouflé car les soirées sont fraiches en montagne. Seulement deux acteurs pour cette pièce : Brigitte Dumas qui incarne une autrice en panne d’inspiration et Nicolas Olivesi, jardinier que cette dernière vient d’embaucher pour créer un jardin dans une maison de famille au bord de la mer. La proximité maritime est sans cesse rappelée par le bruit des vagues qui s’échouent sur la plage. Ils apprennent à se connaître avec difficultés : ils n’ont aucun centre d’intérêt commun. Elle est traumatisée par l’abandon de son compagnon, lui par la perte de son chien. Parmi les confidences qu’ils se font, une scène est retenue par Sylvie Janin qui l’utilise pour écrire. Quand Bruno en prend connaissance, il change radicalement, il veut qu’une fois au moins, quelqu’un s’intéresse à lui et il exige qu’elle termine son roman dont il est le personnage. Il la séquestre jusqu’à ce qu’elle ait fini. Elle s’enfuit après avoir mis le feu à la maison.

Une fois de plus le festival a révélé des amateurs de grand talent.

Cécile Denis

2022 07 08  L'hiver sous la table par l'enVers du déCor.

Dans le cadre du festival des Planches, la Compagnie «l’enVers du déCor» de Villard de Lans a proposé une pièce de Roland Topor : « L’hiver sous la table », mise en scène par Cendrine Guinard.

Une jeune traductrice fauchée, Florence Michalon (Noëlle Bernardin) sous-loue le dessous de sa table à un immigré de l’Est, Dragomir, cordonnier de son état (Thierry Richard). Deux scènes se déroulent simultanément, la traduction de Florence sur la table et la réparation des chaussures sous la table dans une douce quiétude jusqu’à l’intervention de l’amie de Florence. Raymonde (Isabelle Nicoladze), hautaine, lui reproche cette situation inacceptable, lui ordonne de le mettre dehors. Puis l’éditeur, Marc Till (Laurent Arnould) insiste pour avoir la traduction de son livre, se rapproche de Florence et lorsqu’elle le rejette, il laisse de côté son obséquiosité, il l’insulte grossièrement, sa vraie nature éclate au grand jour dans une scène fort applaudie par le public. Finalement, tout s’arrange, les migrants ont réussi et Grichka, (Jonas Clauzel), le cousin de Dragomir qui l’avait rejoint sous la table, provoque le rapprochement entre la traductrice et son locataire.

Cette pièce insolite a été très appréciée par le public venu en grand nombre.

Cécile Denis

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